Vive les knicks

Après une semaine de recherches intensives, la perle rare est trouvée. On est finalement restés dans notre quar tier dangereux. Et puis après avoir vécu deux ans dans le cinquième rue Gay Lussac, le danger, on commence à connaître.

Donc, ça sera East Village entre 6th Street et Avenue A, juste à côté de Tompkins Square, parc préféré des chiens et des SDF selon une enquête du très sérieux magazine Zaggat.

L'appart est ma foi tout à fait sympathique. Ses points positifs sont clairement sa taille (en gros 45m2), sa disposition pas trop tordue (oui, le lit rentre sans problème dans la chambre et non, il n'est pas nécessaire de traverser la chambre pour aller de la cuisine au salon). EN prime, il a un petit jardinet derrière où je sens que le barbecue pourra se tenter cet été. Bref, du bonheur!
Au niveau des moins, c est un rez de chaussé, ce qui signifie qu il n est pas spécialement baigné de lumière... menfin, le compromis est plutôt bon!

LE quartier, que l'on commence à apprivoiser, se révèle très sympa. Assez calme, et truffé de restaurants, de bars, de petits jardins communautaires. Tout celà est bien évidemment un tantinet bobo, mais constitue un ensemble agréable à vivre, accueillant et chaleureux.

That's all folks!

Le lendemain suivant notre arrivée, nous cherchons à voir la demie finale de la RWC. Pas de bol, c est très peu retransmis à NY et l'adresse que nous avions était blindée (de chez blindée).
donc, pas grave, on ne verra pas le coq se faire piquer par la rose... bref, parait que c'était un match assez frustrant, au moins, on se sera évité cette frustration.
Rencontre avec un collègue de S., fraichement arrivé lui-aussi de France, mais une semaine avant nous. Rencontre brutale avec prise de consience immédiate du (gros) problème du logement. les avis pris en France du genre, "c'est bon", "ça va" sem blent relativement bienveillants comparés à la situation ("c est franchement galere"). Donc, pas de temps mort, la recherche a démarré dès le dimanche...

La recherche d'appartement à NY peut se faire quasi-exclusivement par un site magnifique nommé craigslist. Mais le problème c est que dans la rubrique des appartements by owner (comprendre de particulier à particulier), et bien on ne trouve pas grand chose... il y a très peu d'annonces, moinns d'une dizaine par jours qui fit une sélection de quartiers, le budget et la taille... sans négliger cette piste, on s'orient de plus en plus vers la solution brokers. La solution brokers est assez efficace. A peu près 6/7 apparts valables visités par jour, mais cette solution est onéreuse puisque le broker vous prend en général 15% du loyer annuel. Il parai t qu'une négociation à 12% est assez fréquente. La bouclette vous fait 1,8 mois de loyers... Il faut savoir que le système est assez insidieux dans la mesure où seul le locataire paie les frais (splitté entre locataire et proprio en France) ce qui fait qu'à NY, le proprio n'a qu un intérêt assez réduit à s'emmer... à louer lui-même son appart, vu que ça ne lui coute rien de passer par l'agence. Ceci tendant certainement à réduire encore plus le nombre d'annonces "by owner"... Bref...le broker, c est pratique, mais c est pas donné!

Autre beauté du système US s'appelle la crédit history. A ce que j'ai compris à ce jour cette CH enregistre en gros votre activité de crédit et également vos incidents. On m'a dit, mais je ne l'ai point vérifié que qqun qui a de gros crédits mais qui les remboursent aura une meilleure notation que le pauvre épargnant qui préfère payer ses trucs comptant... marrant, non?
Je parle de cette merveille parce que la CH est réservée aux résidents US (enfin pour faire simple). Si tu n'en es pas, tu n'as pas de CH et là, mais là... et bien t es mal. tout se complique de façon assez importante. Le repère principal de ton proprio, de ton opérateur tel, de ton EDF local disparait et sa réaction, dans bien des cas, va être de te demander soit de payer cash d'avance quelques mois de prestation (ce qui, vu les loyers à NY peut s'avérer quelque peu onéreux) soit de de trouver qqun aux Etats Unis qui va accepter de te cautionner, ce qui, pour un Français aux Etats Unis, n'est pas nécessairement chose aisée. Dans les faits, les boites qui transferent leurs employés acceptent généralement de se porter caution.

En résumé, je trouve que l'idée reçue comme quoi la France est réputée compliquée et les Etats Unis simples demande, ça ne reste bien sûr qu'une première impression, à être pas mal nuancée.

NOus sommes arrivés de France vendredi 12 Octobre. Arrivée à l'aéroport JFK puis embarquement immédiat dans les classiques taxis jaunes, direction 345 E 4th Street.

Je suis allé deux fois à NY auparavant, mais je ne connais pas le quartier. Je ne savais même pas que les avenues pouvaient avoir des lettres et non pas seulement des numéros. Le coin, part de l'East Village, s'appelle Alphabet City. La première impression est quelque peu mitigée (c'est craignos... on connait pas...) peut-être un peu guidée par la descritpion du lonely planet chourré à Djé (édition 2001, excellent millésime) qui décrit sobrement le quartier comme "le coin des punks" ou "là où il faut aller pour aller se faire un piercing" voire encore "zone d'installation des vagues d'immigration successives"... Naïce, exactement ce que je recherchais. Je suis un des membres de la toute dernière vague d'immigration, un peu punk dans l'âme, faut maintenant que j'aille me faire percer.

donc impression moyenne, remarques acides du type "de toute façon c est que pour 15 jours". On pose les sacs, petit repos puis après un burger pas très bon (scandale) servi par un serveur français dont je ne comprenais pas la langue, on va au pot d'adieu d'une copine. Tu arrives dans une noàuvelle ville, et la première soirée t as déjà un truc de prévu. Moi je trouve ça assez chic...

donc on y va. Mais on a pas trouvé le bar. Devant cet échec cuisant, il est 9 pm, probablement l'heure d'aller se coucher et puis au-delà, notre quartier est probablement dangereux.